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11/07/2003
EXTERNALISATION
Le phénomène d'externalisation
n'est pas nouveau. Cela fait de nombreuses années que les
entreprises, surtout les plus grandes, ont progressivement cédé à
des prestataires, dont c'est (devenu) le métier, le nettoyage des
locaux, le gardiennage, la restauration, ou la logistique.
Cependant, ce qui est réellement nouveau
aujourd'hui c'est, premièrement, son application à des activités
purement industrielles comme la maintenance, la R&D, l'emballage
ou le stockage des produits, et deuxièmement, son développement dans
les entreprises de toutes tailles et notamment dans les PMI.
Si son principe est simple : « donner à des
prestataires extérieurs tout ou partie de la gestion d'une fonction
ou d'un service de son entreprise », sa mise en application l'est
bien moins… et nécessite, dans un premier temps, une réflexion
stratégique approfondie.
On commencera donc par se poser quelques questions
du type : Quel est mon cœur de métier ? Quel est mon réel
savoir-faire ? Quel est mon marché ? Où se trouve ma valeur ajoutée
dans le produit (ou le service) que je vends ? A l'inverse, qu'est-ce
que je ne sais pas vendre et qui me coûte pourtant ? Existe-t-il des
spécialistes de telle fonction que je pourrais céder ? Sont-ils plus
compétitifs que moi ?…
Des questions qui peuvent paraître basiques à
première vue mais qui, si elles ne débouchent pas sur des réponses
(et des décisions !) claires et précises risquent fort d'amener
l'entreprise dans une impasse. Car la mise en place d'une démarche d'externalisation
est une affaire de longue haleine qui peut être semée d'embûches
tout autant techniques, sociales que juridiques. Cette première étape
de réflexion est donc capitale et aura un impact certain sur la pérennité
de l'entreprise.
Le jeu en vaut-il donc la chandelle ? La réponse
n'a de valeur que si on se pose réellement la question ! En d'autres
termes, si l'on a la ferme intention de se projeter dans l'avenir, de
réfléchir au futur positionnement de son entreprise sur un marché -
et plus globalement dans un environnement - où la compétitivité
rimera avec spécialité, complémentarité, partenariat, réseau et réactivité.
Dossier avant tout destiné à tous
ceux qui veulent prendre la peine de réfléchir à l'avenir de leur
entreprise. Il est bâti sous la forme d'une démarche projet et
apporte étape par étape des informations pratiques, des pistes, des
recommandations, des reportages, et des éclairages particuliers sur
la constitution du cahier des charges, par exemple, le choix du
partenaire, ou les dimensions sociales et juridiques d'une telle opération.
Commande de document innovants sur place :
http://www.productique.org/web/web2.nsf/web/AD823E267F6951F7C1256CCA0037580F?OpenDocument
Concernant les 4
PL, Jean-Pierre Barlatier a une position très tranchée, à
contre-courant de la tendance actuelle : " Ces gens là ne font
que tirer les prix vers le bas... lire
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Article
Presse
Les
4PL
Que veut dire le 4PL ?
Les sociétés 4PL (4eme Partie Logistique) sont de nouveaux
intervenants qui viennent s'inscrire dans une chaîne de
traitement logistique. Leur objet est d'aider les trois types
d'acteurs habituels de cette chaîne : le chargeur, le client
final et le prestataire logistique. Internet, parce qu'il
permet des échanges d'informations aisés, a été à
l'origine de ces sociétés.
En quoi Internet a-t-il permis leur apparition ?
Les 4PL interviennent en optimisant les process de la supply
chain. Cette optimisation devient de plus en plus nécessaire
du fait de la multiplication des acteurs intervenant dans
cette chaîne. En effet aujourd'hui grâce à Internet, les
entreprises ont les moyens d'élargir leur source
d'approvisionnement ainsi que leurs clients potentiels.
De proche en proche le nombre d'acteurs de la chaîne
logistique s'en trouve démultiplié. Le traitement de
l'information associé nécessite des expertises et des outils
de plus en plus pointus. Les 4PL se proposent dans ce cadre de
fournir des ressources d'optimisation de la chaîne
logistique.
L'offre des 4PL rend par conséquent ces ressources
d'optimisation disponibles de façon mutualisées et de façon
plus accessibles aux entreprises.
Internet est donc la cause de la multiplications des acteurs
de la chaîne logistique et par voie de conséquence tend à
augmenter les difficultés de gestion de la supply chain.
Cependant grâce à Internet les outils et l'expertise nécessaires
pour une bonne gestion de cette supply chain sont devenus
accessibles aux entreprises.
Luc de Murard
PDG de Crosslog http://www.logistiquenews.net/docs.php?sujet=prestataire&art=4pl1
|
4PL
: Définition et enjeux
Le phénomène de 4 PL est
encore trop nouveau et trop peu opérationnel pour qu'on en mesure
bien toute la portée. Sans doute faut-il relativiser sa possible généralisation.
Cependant il faut se souvenir que le phénomène de la logistique, de
l'informatisation des flux d'information ou encore des procédures de
qualité avaient suscité le même doute il y a seulement 10 ou 20
ans.
Le transport n'échappe
pas aux phénomènes
de spécialisation et d'externalisation
qui caractérisent l'évolution des processus de production et de
distribution. Aujourd'hui, le mot d'ordre des grandes firmes est le
recentrage sur le cœur du métier aux fins de concentrer les efforts
de recherche et de développement et de réaliser des gains en matière
de qualité et de productivité. C'est un renversement de tendances
par rapport aux stratégies des années 80 qui visaient au contraire
à constituer de très grands groupes aux productions et fonctions
disparates. Les grandes sociétés visent désormais à devenir les plus
performantes sur une filière spécialisée et cela à l'échelle
internationale
et non d'être présentes sur plusieurs produits différents avec des
implantations géographiques déséquilibrées.
L'externalisation
Cette stratégie
de recentrage se traduit par l'élimination des activités et
fonctions qui ne se situent pas au cœur du métier. C'est
cette tendance qui explique l'externalisation par exemple
d'une partie de la logistique. Le transport pour compte
d'autrui est à cet égard plus productif que le transport en
compte propre. De la même manière, il est moins coûteux de
faire gérer ses stocks par un transporteur logisticien que de
les gérer soi-même. Le transport pour compte d'autrui s'est
donc progressivement intégré le plus loin possible dans
l'organisation logistique du client, qu'il s'agisse des
approvisionnements ou de la distribution. De nouvelles méthodes
de gestion des flux ont vu le jour, de nouvelles fonctions, de
nouveaux métiers sont ainsi apparus. Le transport, sur le
plan des volumes, a été un grand bénéficiaire de ces phénomènes
d'externalisation. Il faut d'ailleurs noter que le transport
lui-même s'inscrit aussi dans la même tendance : c'est ainsi
par exemple que désormais les taches d'entretien du matériel
sont largement confiées à des spécialistes extérieurs à
l'entreprise, donc externalités. |
L'émergence
du 4PL
Avec l'émergence
du 4 PL, il ne s'agit pas seulement de l'émergence d'une
nouvelle fonctionnalité technique mais également
commerciale, organisationnelle et financière. Il ne s'agit ni
plus ni moins que d'intercaler encore une nouvelle catégorie
d'opérateurs entre le chargeur et le commissionnaire : un opérateur
ne possédant aucun moyen de production, c'est à dire sans
camions, sans entrepôts, sans capital immobilisé. Une sorte
de fonction d'architecte ou encore d'ingénierie logistique
qui serait chargé par le client de veiller à l'optimisation
des flux, du choix des transporteurs ; un intermédiaire nécessairement
indépendant des opérateurs de transport afin de choisir les
meilleurs prestataires et d'obtenir les meilleurs prix. Bref,
une planification de la fonction logistique. Du coup les
transporteurs de base, les commissionnaires classiques ou même
les prestataires de supply chain (3PL) se trouveraient complètement
isolés du chargeur. |
Ne pas
surestimer le phénomène…
Cela n'aura pas pour effet
de limiter le volume d'activité des opérateurs classiques. Le
transport physique va demeurer encore pendant longtemps un maillon
essentiel de la chaîne logistique. Il ne s'agit pas d'une
substitution d'une nouvelle fonction à une autre, précisément parce
que les 4PL n'entendent posséder aucun moyen de production de base.
On voit bien que le recours à « ces nouveaux architectes du
transport » ne peut concerner que de très grandes firmes qui ont
besoin d'optimiser leur flux à l'échelle internationale, de recourir
à plusieurs moyens de transport, de maîtriser très finement les délais
et les coûts. Pour bon nombre de chargeurs, notamment PME et PMI, le
transport continuera d'être assuré par un opérateur classique dans
la mesure où la gestion des flux n'exige pas un investissement
intellectuel aussi sophistiqué.
…
Mais ne pas le sous-estimer non plus.
On se souvient qu'une
ignorance de même nature avait empêché certains transporteurs de
s'investir à temps dans la logistique. Puis plus tard, dans la
gestion des flux d'information et à plus forte raison dans le supply
chain management. Beaucoup d'entreprises qui se qualifient d'opérateurs
logistique voire de gestionnaires supply chain, n'en ont en fait pas
les compétences et ne jouent qu'un rôle d'intermédiaire, ce qui se
ressent parfois sur la qualité du transport. Le chargeur se trouve
alors démuni pour veiller aux conditions d'opérations de plus en
plus complexes et le fait de s'en dessaisir sur de vrais spécialistes
réduirait l'écart entre les prétentions affichées en matière de
qualité et les réalités.
Outre des fonctionnalités
nouvelles qu'il ne faut pas sous-estimer, il faut prendre en compte
l'enjeu relatif à la compétitivité
du transport :
ces nouveaux opérateurs auront surtout pour mission de faire pression
sur les prix. C'est une manière pour le chargeur de ré internaliser des marges de commission de transport, notamment, qu'ils estiment
indues. Le transport public opère des péréquations entre les flux,
entre les différentes opérations de la chaîne logistique. La
plupart des opérateurs font ou de la sous-traitance, ou prennent en
sous-traitance, le tout s'équilibrant tant bien que mal. La
suppression de marges sur les opérations de commission ou sur les
activités logistiques viendrait mettre en péril des équilibres
financiers déjà fragiles. La
question de la responsabilité de
ces nouveaux courtiers de fret logisticiens sans moyen de production
se pose, d'autant plus que la création de bourses de fret initiées
par des chargeurs mais gérées par des intermédiaires pour
mutualiser les offres de fret et tenter d'obtenir des prix plus compétitifs
est envisageable.
Pour le moins une réflexion
sur le sujet s 'impose en tenant compte en particulier de son enjeu
économique
tant pour les chargeurs que pour les opérateurs de transport
classiques. On voit mal comment le transport et la logistique échapperaient
à des phénomènes qui touchent toute l'économie, voire par exemple la
mise en place de structures mutualisées pour la fonction achat dans
l'industrie ou encore la distribution.
Schéma possible de
certaines relations chargeurs transporteurs
Jean-Pierre
Barlatier :" TNT Logistics est en ordre de marche ! " fin
2001
Concernant les 4 PL, Jean-Pierre Barlatier a
une position très tranchée, à contre-courant de la tendance actuelle : "
Ces gens là ne font que tirer les prix vers le bas sans apporter de véritables
solutions. Chez les prestataires qui ont comme nous une offre globale, il y a
des responsables qui réfléchissent et qui n'ont pas besoin d'un pilote de
bateau qui leur dirait voilà comment je veux positionner les marins. Nous
n'avons pas encore connaissance d'un seul dossier où un 4PL aurait été le
pilote d'un gros contrat logistique. Car enfin, la logistique c'est quoi ? On
prend un produit à un endroit, on l'achemine à un autre endroit, et au milieu
il se passe plein de choses. Dans ce contexte le client il veut quoi ? Que la
gestion de ses flux soit assurée dans les meilleures conditions. Qu'est-ce que
le 4PL qui n'a pas d'asset peut apporter en terme de garanties face aux risques
que représente une mauvaise gestion des produits stockés ? Vous croyez qu'un
4PL connaît mieux les process que nous ? Qu'on se serve d'un 4PL comme conseil
sur telle ou telle spécialité qu'il maîtriserait mieux que nous, pourquoi pas
? Qu'on l'utilise comme aide à l'action commerciale… pourquoi pas ? Mais pour
ce qui est de la connaissance des méthodes et de la mise en œuvre des process,
je n'y crois pas une seconde. Rien ne vaut un 3PL qui possède des actifs, des
ressources humaines et matérielles et qui est capable de proposer au plan
mondial des solutions globales.
Article et
liens en contrebas.
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asset
n. something of value (property,
goods, etc.); desirable item or quality, something beneficial
|
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asset
n. avoir; possession; propriété,
bien
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source:
http://www.logisticstrategy.com/www/Mag-SL/news.html
fin 2001
remonter
15.05.2009 16:01:25
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