LA METHODE DE GANTT
ET PERT:
(exemples de graphiques
page
annexe)
Présentation
"Il existe un certain nombre d'outils de
planification, qui se différencient essentiellement par leur représentation
graphique et leur type de liaisons ente tâches ou événements.
L'outil PERT (Program of Evaluation and Review
Technique) ou technique d'établissement et de remise à jour des
programmes, créée en 1957 pour l'US Navy, n'utilise que des liaisons
directes (fin, début) non explicitées, exprimées implicitement dans
des étapes, et représentées graphiquement par un diagramme fléché.
L'outil des potentiels, créée en 1958 par M.B
Roy utilise systématiquement des relations d'ordre initiales (début,
début) et fait partie des méthodes dites potentiels-tâches où les
activités sont représentées par les sommets et les relations
d'ordre entre activités successives par des liaisons.
L'outil des antécédents a été créée ultérieurement
pour compléter l'outil des potentiels et elle prend en compte les
liaisons fin-début."
Dictionnaire de management de projet, AFITEP,
AFNOR
Comment ?
Etablir la liste
des tâches
Cette étape consiste à donner la liste
exhaustive des tâches à exécuter :
pour un premier planning indicatif, il faudrait probablement le décomposer
en quelques dizaines de tâches.
pour établir un planning d'exécution détaillé, il faudrait sans
doute pousser l'analyse au niveau de plusieurs centaines de tâches.
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Les études importantes
comportent parfois plusieurs milliers de tâches.
Définir une tâche
pour définir correctement les tâches,
certaines conditions sont à observer :
une tâche décrit une action ou un événement, à entreprendre ou à
subir. Son libellé doit être clair et précis.
une tâche doit avoir des limites chronologiques bien définies. Pour
cela, il faut pouvoir répondre aux deux questions suivantes :
Cette tâche, au vu de son énoncé, a-t-elle un commencement et une
fin
Quels événements concrets (document, matériel ...) constituent
son début et sa fin ?
une tâche doit être associée à un responsable acceptant et
assumant la responsabilité de l'exécution. A contrario, un événement
peut être un point de rencontre de plusieurs responsables. On entend
par événement une tâche de durée nulle. De manière pratique, il
est conseillé :
D'énoncer une tâche en commençant par un verbe à l'infinitif.
De décrire la tâche en présence de son responsable.
D'utiliser un support préétabli pour l'établissement de la liste
des tâches.
Dans certains contextes (tâches globales, de
durée relativement longue car horizon de planification important : 5
à 10 ans), il est important d'associer à chaque activité une fiche
descriptive. Elle comportera, outre les informations relevées sur le
modèle ci-avant :
les caractéristiques des événements de début et de fin.
les intervenants.
les conditions d'exécution.
Codifier les tâches
Pour passer à l'étape suivante (examen des
contraintes d'enchaînement), il est nécessaire de repérer, de coder
les tâches. Ceci va faciliter la construction du réseau.
Au début du projet, il est recommandé d'avoir
recours à des codes simples.
En réalité, aucune règle ne peut être édictée,
mais une codification faisant apparaître domaine et nature de la tâche
est très appropriée. L'application du découpage de l'Organigramme
Technique est un bon élément de génération des numéros de code.
Pour l'établissement de la liste des tâches,
l'ordre selon lequel elles apparaissent n'a aucune importance.
L'important est de ne pas en oublier. L'ordonnancement de celles-ci se
fera dans l'étape suivante.
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Quel est le bon nombre de tâches
à définir ?
Ce nombre est bien évidemment fonction de
l'ampleur du projet, mais avec un même nombre d'activités, on peut
planifier :
la construction d'une centrale nucléaire (7 à 8 ans) ou le
changement d'outillage sur une machine (7 à 8 heures).
la préparation sur 30 ans de sa retraite ou l'assemblage sur machine
automatique de cinq composants en 30 secondes.
Diviser beaucoup conduit à éviter les oublis,
à obtenir un scénario détaillé, à repérer toutes les
contraintes, mais rend difficile le tracé du réseau et le suivi des
activités par la suite. Peu diviser produit les effets inverses. Un
juste équilibre est à trouver en fonction des objectifs visés : exécution,
pilotage, appréciation de la durée globale ou optimisation de la durée.
Ce qui est certain, c'est que l'effort de planification est
proportionnel au nombre de tâches à programmer.
Une bonne règle est la règle du 1/10ème :
si le projet s'étale sur 1 an, la tâche moyenne aura une durée de 1
mois.
si le projet s'étale sur 5 ans, la tâche moyenne aura une durée
d'environ 6 mois.
Tracer le réseau PERT
L'élaboration du réseau de tâches s'appuie
sur des conventions qui diffèrent selon la technique de représentation
retenue.
Deux techniques de représentation sont
couramment utilisées :
La représentation PERT-flèches, appelée aussi représentation
potentiels-étapes (nom du graphe sur lequel elle repose).
La représentation PERT-potentiel, appelée aussi représentation
potentiels-tâches.
Le PERT-potentiel
On utilise les conventions suivantes :
Une tâche est représentée par un rectangle que nous appelons généralement
"pavé".
Les contraintes d'ordre sont définies par des arcs orientés (ou flèches)
que nous appelons "liens".
Le pavé "tâche" peut être représenté de manière plus
ou moins détaillé, comme suit :
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