1. LES DIFFÉRENTS ACTEURS DE LA DÉMARCHE
Depuis la conception jusqu'à l'exploitation, tous les acteurs doivent jouer leur rôle pour atteindre l'objectif recherché et ils sont nombreux, du maître d'ouvrage au cariste.
1.1 Le maître d'ouvrage
Le propriétaire de l'entrepôt est bien sûr le premier concerné car il sera tenu pour responsable, au moins en partie, de l'éventuel sinistre, Il l'est aussi parce qu'il est le bailleur de fonds qui devra financer toutes les dispositions propres à éviter les risques ou limiter les dégâts.
Il devra aussi faire preuve de toute la vigilance et de toute l'autorité nécessaires pour que l'ensemble des procédures soit respecté.
1.2 L'architecte et le concepteur
Le concepteur, qu'il s'agisse d'un bureau interne, d'un consultant ou d'un cabinet d'ingénierie extérieur, est aussi directement impliqué. En effet, de nombreuses dispositions de sécurité vont influer sur les implantations et l'arrangement intérieur des équipements. D'autres dispositions vont guider la définition du bâtiment et de ses accès, comme le choix des matériaux. Tous ces éléments auront une grande importance lors du dépôt du permis de construire, voire sur le choix d'un site.
1.3 L'expert " sécurité "
Si le maître d'ouvrage et/ou l'équipe de conception ne possèdent pas en leur sein ce type de compétence, il est chaudement recommandé de faire appel à un expert extérieur. Il dominera le sujet car Il connaît parfaitement les toutes dernières dispositions législatives et sait les parades à mettre en œuvre devant chaque type de risque. t'est lui qui, notamment, dirigera l'étude d'impact si celle-ci s'avère nécessaire.
Une fois la construction terminée, cet expert pourra ré intervenir pour contrôler que toutes les préconisations ont bien été suivies et que les règles de l'art de construction et d'installation ont bien été respectées.
1.4 La DRIRE
DRIRE est l'acronyme de Direction Régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement. La DRIRE de la région concernée a pour mission, dans le cas présent, de vérifier, pour le compte de l'État, c'est-à-dire du préfet, que la réglementation est respectée. Elle s'assurera aussi que toutes les précautions sont prises, dès la conception de l'entrepôt, pour qu'en cas de sinistre, la qualité de l'environnement ne soit pas mise en péril. Sur les questions techniques touchant à l'incendie, généralement les DRIRE suivent les recommandations des spécialistes du corps des sapeurs
pompiers, quant aux précautions et aux dispositifs à installer. Il
serait, économiquement parlant, imprudent de ne pas prendre l'avis de son
assureur avant de boucler le budget de la construction d'un nouvel entrepôt. À titre d'exemple, la seule protection incendie par
sprinklers peut représenter plus de 15% du budget total de l'opération.
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1.5 Les sapeurs-pompiers
Hommes de terrain, dont la compétence et le dévouement font l'unanimité, il
est indispensable de recueillir leurs avis et leurs conseils dès que l'étude de
dimensionnement d'un nouvel entrepôt est terminée ou lors d'une modification
significative d'une installation existante. Ils interviennent à chaque sinistre et savent donc vraiment de
quoi ils parlent. Malgré cela, ou à cause de cela, leurs recommandations restent pragmatiques
et ne conduisent pas:systématiquement à une Inflation de moyens de protection.
1.6 L'APSAD
L'Assemblée Plénière des Sociétés d'Assurances Dommages réunit un certain nombre d'experts qui rédigent notamment des règles d'installation ou de construction d'équipements de protection. Ainsi il existe des règles concernant, l'extinction automatique à eau type
sprinkler (Rl), l'extinction automatique au gaz inerte 1301 (R2), l'extinction automatique au CO2 (R3), les
extincteurs mobiles (R4), etc.
Ces règles de construction ou d'installation sont extrêmement détaillées et sont d'une grande utilité pour définir le type de système de protection à mettre en place.
L'APSAD expertise des équipements de protection et audite les installateurs susceptibles de les mettre en œuvre, à la suite de quoi elle peut les certifier, ce qui présente une garantie certaine.
1.7Le FMS
Mondialisation oblige, l'on rencontre de plus en plus souvent l'organisme Factory Mutual System qui joue aux États-Unis,
le même rôle que l'APSAD. Il est à noter que ses consignes sont généralement plus contraignantes que celles de l'APSAD. Les grands incendies de villes américaines, il y a plus d'un siècle, ont fortement marqué la culture américaine
en ce domaine.
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La compagnie, qui assure le Site,fait également partie des acteurs du projet. Les experts, désignés par elle, doivent approuver les dispositions prises. Trois scénarios sont possibles. La première éventualité est que le projet soit jugé inacceptable, auquel cas la compagnie refuse d'assurer les risques.
Une autre possibilité concerne un projet dont toutes les dispositions sont estimées convenables et alors la compagnie propose normalement un contrat. Le troisième cas se rapporte à une solution intermédiaire
où les précautions prises sont acceptables mais non entièrement satisfaisantes. Cette situation donne alors lieu à des surprimes.
Comme ces dernières années ont vu un nombre très important de sinistres gravissimes à l'origine mal élucidée, les compagnies d'assurances sont
devenues extrêmement exigeantes, beaucoup plus que les DRIRE et les sapeurs
1.9 Le maître d'œuvre
Le maître d'œuvre est le chef d'orchestre de toute l'opération, de la phase d'étude jusqu'à la réalisation. C'est lui qui organisera et coordonnera les interventions des acteurs précédents et qui veillera à la bonne exécution des recommandations de
tous les experts qui auront été sollicités.
1.10 L'exploitant
Quelle que puisse être la qualité de la conception et de la réalisation, la sécurité prévue ne Sera pas garantie si le personnel d'exploitation ne maintient pas convenablement les équipements et s'il ne respecte pas les consignes. Combien, par
exemple, de sites existe t il encore dans lesquels on peut voir des amoncellements de palettes endommagées qui obstruent les issues de
secours!
On
ajouterez ici l'aide précieuse d'organisme tel :
Les
CRAM, exemple du club prévention:
http://www.cram-normandie.fr/entrepri/risque/prevent/index.html
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2. LES TEXTES LÉGISLATIFS ET RÉGLEMENTAIRES
Les textes existants sont nombreux et fréquemment modifiés ou complétés. Il
conviendra de s'assurer, lors du lancement d'un nouveau projet, de la
"fraîcheur" des documents à partir desquels on compte travailler.
Des textes concernent tout à la fois la production, la mise en œuvre et le
stockage de certains produits, d'autres textes s'intéressent exclusivement aux magasins.
Il est à noter également que certains textes peuvent être interprétés différemment, par les autorités concernées, en fonction du contexte
local ou régional. Par exemple la présence simultanée de plusieurs installations présentant des
risques dans un périmètre réduit inclinera à redoubler de prudence, comme le
voisinage d'établissement recevant du public (ERP). À l'inverse, la proximité immédiate d'une caserne de
Sapeurs-pompiers incitera, peut-être, à alléger certains dispositifs.
D'autres données, spécifiquement locales, pouvant avoir une certaine influence sur l'interprétation donnée aux textes régissant la conception
concernent les caractéristiques sismiques de la région ou celles de sa nappe
phréatique.
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